Jalal Chaal, humble risquophile

Cette semaine, nous avons eu l’occasion tant attendue de passer notre consultant Jalal Chaal sur le gril. Plutôt humble de nature, l’idée de se faire interviewer ne l’enchantait pas vraiment. Toutefois, il n’a fallu que d’une ou deux questions pour qu’il nous laisse entrevoir son goût du risque et découvrir son amour pour l’humain. Portrait. 

Pour commencer, peux-tu nous faire la lumière sur ton parcours ? Ta vie, tes études, tes expériences pros… (On veut tout savoir).

Bon, je commence par le commencement. Je suis né au Maroc, à Tanger et y suis resté jusqu’au bac puis j’ai atterri en France, à Nancy, pour y faire une prépa math sup math spé. J’ai enchaîné avec une formation d’ingénieur en Chimie qui ne m’a pas vraiment plu et qui m’a donc poussé à me réorienter et vers une autre formation. À ce moment-là, je savais que je voulais continuer dans la voie ‘ingé’ car c’est ce qui me plaisait, d’ailleurs mes parents ont tout fait pour que ce soit possible. J’ai donc repassé le concours d’ingé, en candidat libre, et me suis retrouvé à Télécom SudParis où j’ai décroché un master en systèmes d’information. Dans ce cadre, j’ai réalisé un stage chez le cabinet de conseil Accenture qui a débouché sur une embauche en 2013. Accenture a été une très bonne école pour moi, j’y ai beaucoup appris sur le métier de consultant. J’ai tout de même fait le choix de partir en 2017 pour me lancer en tant que freelance, toujours dans le Conseil et autour de Salesforce. En conclusion, mon parcours atypique a fait que je me suis retrouvé sur le marché du travail un peu tard par rapport aux autres. J’ai mis plus de temps à finir mes études supérieures, mais je suis heureux de là où je me trouve aujourd’hui.

Qu’est-ce qui t’a poussé à devenir freelance ?

La première raison, c’est qu’on a plus de liberté de choix vis-à-vis des projets en tant que freelance, c’est beaucoup plus stimulant. Avec Accenture, vers 2017, je savais que j’allais devoir intervenir sur des projets qui ne me plaisaient pas forcément. J’ai donc observé un peu le marché du Conseil et voyant que Salesforce se portait assez bien, j’ai décidé de me lancer à mon compte, de me donner la possibilité de choisir les missions sur lesquelles travailler. Très honnêtement, être freelance dans ce domaine est aussi financièrement plus gratifiant.

La deuxième raison principale, c’est qu’on a un environnement de travail bien plus varié. Je collabore aujourd’hui avec plein de gens super intéressants qui viennent tous d’univers différents. J’espère aussi avec ce statut pouvoir m’expatrier à l’étranger, travailler dans d’autres milieux, découvrir de nouvelles cultures… Je pense d’ailleurs visiter Dubaï et New York pour m’en faire une idée, et pourquoi pas quelques villes en Asie.

Aujourd’hui chez You Don’t Need Us, quel est ton rôle ?

J’interviens en tant qu’expert consultant Salesforce pour accompagner les clients de YDNU sur leurs solutions existantes et optimiser leurs processus ou bien pour enclencher de nouveaux projets Salesforce répondant à leurs nouveaux besoins et objectifs. Je travaille autour de Salesforce depuis mes premiers pas chez Accenture et j’aime vraiment faire les choses à fond, donc j’ai plaisir à m’investir complètement dans le conseil autour de cette technologie.

Quel est l’aspect qui te plaît le plus chez nous ?

Ce que j’aime chez YDNU, ce sont les gens. J’aime un Yanniss, un Thomas, une Sandrine. Ce qui me fait sourire, c’est que quand tu vas sur le site web de la boîte, tu découvres un concept un peu fou, un peu ‘Rock and Roll’. Puis quand tu rencontres ceux qui se cachent derrière YDNU, tu découvres leurs bouilles sérieuses et tu te dis qu’au final tout est normal, en tout cas en apparence… C’est en les côtoyant jour après jour que se révèlent les visions complètement décalées et avant-gardistes de Yanniss, l’humour naturel et les grandes idées se cachant derrière le calme de Thomas (qui écoute aussi du métal) mais aussi l’extraversion attendrissante et la superbe énergie de Sandrine. Je les côtoie tous les trois assez souvent pour dire avec assurance qu’ils accueillent tout le monde avec énormément de bienveillance et n’ont pas peur d’accorder leur confiance à quelqu’un qui arrive de l’extérieur, pour collaborer sur leur bébé, sur ‘le’ projet dans lequel ils mettent leur trippes depuis le début. Ça fait plaisir à voir.

En parallèle, as-tu observé certaines choses qui mériteraient d’être améliorées ou accentuées ?

J’aimerais que personne n’hésite à proposer ses idées s’il en a. C’est un peu difficile pour certains collaborateurs, comme par exemple pour ceux qui sont passés par des boîtes où ton opinion n’est pas forcément valorisée. Je vois que Yanniss essaye, par ses actions et ses réflexions, de pousser tout le monde à s’exprimer davantage. Je pense tout de même que c’est autant un effort collectif que personnel et qu’il faudrait que l’on s’y mette tous.

Y a-t-il un personnage symbolique de You Don’t Need Us dont tu te sens proche ?

J’aimerais contourner un peu la question en partageant plutôt les personnages que j’aime le plus. Et pour moi, ce sont ces deux gars à vélo. J’adore cette photo car elle me fait penser à Thomas qui pédale et Yanniss qui crie derrière. ‘Pooousse’ !

Passons à une question un peu plus complexe. Jusque-là, on t’a laissé plutôt tranquille… Comment résumerais-tu ta personnalité en 3 mots seulement ?

C’est vrai que cette question est assez difficile. C’est difficile de s’auto-examiner comme ça, mais c’est sûrement un exercice important. En réfléchissant bien, je dirais d’abord que je suis un peu risquophile sur les bords. Tous les choix que j’ai fait jusqu’ici, dans mes études, ma carrière ou même dans ma vie perso ont été des sources de risque, mais le risque ne me fait pas peur, je dirais même que je l’aime. J’ai fait un saut en parachute, tellement je l’aime (rires). Et puis comme dirait Will Smith, ‘On the other side of your maximum fear are all of the best things in life’…

Ensuite, je n’ai pas vraiment de mot pour décrire mon deuxième trait, donc je dirais simplement que je me sens bien, heureux, lorsque que j’arrive à mériter et maintenir la confiance d’autrui. J’aime beaucoup l’humain mais je sais à quel point faire confiance est difficile pour certains. Il y en a chez qui c’est inné et d’autres qui mettent toute une vie pour accorder leur confiance. Dans tous les cas, je donne tout ce que j’ai pour ne pas la perdre. La troisième chose, c’est que je ne suis pas très bon quand il s’agit de parler de moi. Cette interview n’est d’ailleurs pas évidente à faire pour moi. L’humain aime parler de lui, je préfère largement écouter. Dans ma vie personnelle, j’aime écouter et poser des questions plus que je n’aime parler de ma personne et quand je me retrouve à le faire, c’est souvent lorsque je me retrouve face à des gens qui aiment encore moins cela que moi…

N’aies crainte, nous ne te ferons pas souffrir trop longtemps… D’ailleurs, la prochaine question ta paraîtra peut-être un peu plus sympa : si tu étais un super-héros, quel serait ton pouvoir ?

Pour le coup, celle-là est assez facile pour moi, en effet. Ça n’a rien avoir avec le milieu professionnel, mais j’ai toujours rêvé de voler. Quand j’étais petit, j’ai toujours été fasciné par les personnages du dessin animé Dragon Ball et tout au long de ma vie, j’ai fait plusieurs rêves où je volais. La sensation me paraissait tellement réelle à chaque fois que ça n’a fait que confirmer ce fantasme.

Quelle est cette sensation dont tu parles ? Est-ce le fait de pouvoir tout voir et contrôler de haut ou est-ce plutôt une question d’adrénaline ?

C’est une sensation purement physique, qui se rapproche un peu de ce qu’on peut ressentir quand on fait des montagnes russes. Je ne pense donc pas que ça soit une question de ‘contrôle sur les autres et le monde’ mais plutôt une question de plaisir. C’est le plaisir de conjuguer vitesse, liberté de mouvement et d’adrénaline, oui. Je dois avouer que l’adrénaline a été motrice dans ma vie : J’ai connu une passion, la danse de couple sportive, que j’ai pratiqué pendant plusieurs années. Je me suis d’ailleurs rendu compte que je ne ressentais plus de plaisir à danser en dehors de la compétition parce que c’est ça qui me procurait du plaisir. C’est l’adrénaline qui grimpe et fait battre mon cœur quand j’arrive sur le parking, que je marche vers la salle et que je vois la scène où je vais devoir tout donner.

On retrouve bien là ton côté risquophile… Que dirais-tu à quelqu’un qui souhaite embarquer dans l’aventure You Don’t Need Us ?

Je lui dirais ‘viens’, tout simplement ! Et lui chanterais cette chanson qui dit ‘allez reste encore un peu, toi et moi devenir vieux, allez reste encore un peu, toi et moi faire au mieux’. Je lui dirais exactement ça. Viens et reste jusqu’à devenir vieux !

Comme tu le sais, nous sommes partenaires du mouvement COMMEUNSEULHOMME depuis maintenant plus d’un an. Nous nous sommes sincèrement retrouvés dans les valeurs portées par Eric Bellion, fondateur de l’initiative. Pour toi, que représente ce partenariat avec COMMEUNSEULHOMME ?

Ma première vraie rencontre avec l’initiative COMMEUNSEULHOMME, c’était lors de la soirée dans le bus organisée par YDNU, en juin. Eric est venu avec Marie et a fait un discours que j’ai trouvé très touchant, il véhiculait des choses qui ont résonné en moi, comme dépasser ses peurs, se retrouver, se découvrir dans l’inconnu… J’en ai découvert beaucoup sur sa démarche, que je trouve extraordinaire, et c’est lors de cette soirée que je me suis rendu compte de l’ampleur de COMMEUNSEULHOMME.

Comme je disais plus haut, faire confiance aux autres est l’une des choses les plus difficiles à faire mais quand Eric nous montre qu’il a su faire confiance à des personnes complètement différentes, qu’il a su surmonter des difficultés indescriptibles lors de ses expéditions solo et qu’il a obtenu des résultats inespérés, ça inspire énormément. Quand on travaille sur soi-même comme il le fait, on a forcément un impact positif sur le monde, ou au moins autour de soi. Ça me fait notamment penser à la chanson ‘Man in the mirror’ de Michael Jackson, dans laquelle il dit ‘if you want to make the world a better place, take a look at yourself and make that change’.

Parmi les 5 principes d’actions défendus par Eric et son équipe, quel est celui qui te parle le plus et pourquoi ?

Je sais que j’ai déjà beaucoup parlé de confiance mais c’est ce qui me touche le plus. Il faut apprendre à accorder sa confiance aux autres mais pour cela, il faut d’abord apprendre à se faire confiance à soi. C’est un apprentissage que l’on perçoit sincèrement chez Eric mais aussi chez les collaborateurs de YDNU. Je prends encore Yanniss pour exemple, qui te gifle littéralement avec la confiance qu’il t’accorde tellement ce phénomène est rare dans le milieu de l’entreprise.

Je me souviens que ça avait aussi beaucoup parlé d’harmonie, lors de la soirée. Je me sens pas mal en accord avec le fait d’atteindre l’harmonie pour avoir une performance durable mais sans confiance, l’harmonie ne peut pas s’établir. La confiance est vraiment une base.

Comment on devrait l’appliquer, selon toi ?

L’autre jour, j’avais une réunion ‘checkpoint’ à faire avec Yanniss et Felix, chez un client. On devait faire la démonstration d’une solution sur laquelle on a travaillé jusqu’à tard la veille avec Felix. Pourtant, la veille, c’était son anniversaire. Et il a quand même pris le temps de travailler avant et même après son dîner d’anniversaire pour qu’on arrive à livrer notre solution lors de la réunion.

Plus tard dans la journée, j’ai pris le métro avec Thomas et on a discuté du plaisir que donne travailler avec des personnes comme Felix, qui sont conscientes de l’importance de ces checkpoints et qui se donnent les moyens de réaliser chaque tâche avec volonté. Ça fait plaisir mais ça donne aussi envie de faire confiance car, même avant que tu leur demande, ces personnes sont déjà en train de te donner. Puis Thomas a recentré un peu notre conversation et a dit quelque chose qui m’a marqué : ce qui est important aussi, c’est de ne pas oublier qu’on a fait confiance quand ça se passe mal. Il faut que cette relation de confiance continue dans le temps et qu’on la maintienne pour mieux rebondir en cas de problème. En fait, c’est surtout dans les moments difficiles qu’il faut se rappeler qu’on a fait confiance à nos collaborateurs.

Si tu pouvais changer le monde à la manière de COMMEUNSEULHOMME, quel moyen de locomotion utiliserais-tu et quelle(s) valeur(s) porterais-tu avec toi ?

Je vais choisir un moyen de locomotion pas du tout conventionnel : les Ikrans du film Avatar. Dans ce film, quand les Na’vis grandissent, ils doivent retrouver leur Ikran personnel, qui est une espèce d’oiseau-dragon, puis s’y connecter grâce à un câble sortant de leur peau.

Ils doivent ensuite monter sur leur Ikran et arriver à les maîtriser, à le dompter, un peu comme lorsqu’un humain monte un cheval sauvage. L’élément clé ici, c’est qu’il faut faire confiance à l’animal mais aussi mériter sa confiance. C’est donc ce sentiment de confiance que j’aimerais instaurer partout où je vais, à dos d’Ikran.

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