Cette semaine, on vous dresse le profil de Sandrine Dupont, consultante Salesforce qui a rejoint les rangs d’YDNU dès les premiers débuts de la boîte. Forte d’un parcours riche et atypique, Sandrine nous fait découvrir son métier aux multiples facettes tout en nous dévoilant son âme d’enfant…
Avant toute chose, peux-tu nous parler un peu de ton métier ?
Je suis consultante fonctionnelle Salesforce. Mon rôle consiste à accompagner les clients dans la mise en place de leurs projets CRM qui nécessite aussi bien de comprendre quelle est l’entreprise que tu as en face de toi, quels son ses objectifs, sur quels marchés elle travaille, qui sont ses collaborateurs, comment elle est organisée, comment sa structure hiérarchique fonctionne, quelle est son histoire. Tout cela passe donc par un audit complet permettant de bien comprendre la problématique, de s’assurer que ce qu’on va optimiser puisse répondre aux besoins du client.
Parfois, ça passe aussi par de la conduite de changement et, parfois, je dois endosser le rôle de cheffe de projet. Je me porte alors garante/garde un œil sur les/ des budgets, du temps passé sur le projet, de ce qui reste à faire… Je m’assure de garder le cap sur l’objectif final.
Quel a-été ton parcours pro, avant de rejoindre YDNU ?
Mon parcours est assez atypique… J’ai commencé à travailler à 21 ans car je voulais goûter à l’indépendance et découvrir le monde professionnel. J’ai commencé en tant qu’opératrice de saisie, ce qui n’est pas forcément le métier le plus intéressant, mais qui me permettait de manger. Bon, je m’en suis très vite lassée, , me suis donc donné les moyens de de pouvoir progresser dans cette filiale française du Groupe La Perla, une entreprise italienne de textile de luxe. Au fil des années, je suis arrivée au poste de responsable de l’ADV. Puis, au bout de 8 ans dans ce groupe, l’envie de changer m’est tombée dessus. Je suis partie travailler chez SFR entreprises, en plein milieu de l’ouverture du marché des Télécoms et y ait débuté en tant qu’assistante commerciale, et on m’a confié la mise en place de de la cellule des marchés publiques. On m’a vraiment donné ma chance dans cette organisation, elle m’a permis de toucher à l’IT, au process, au management… Puis il y a eu fusion et, qui dit fusion, dit réorganisation. Je suis donc passée sur de la gestion de projets pour le réseau de distribution Entreprises. Puis j’ai travaillé à la maîtrise d’ouvrage lors de la fusion SFR-Neuf Cegetel. J’étais alors responsable de projet quand on a mis le cap sur Salesforce.
Enfin, je suis retournée à l’école. Je suis allée à l’ESSEC pour obtenir un master en management opérationnel, une formation généraliste qui apprend à manager des entités et à avoir la capacité de comprendre comment elles fonctionnent.
Un tel parcours ne peut que forger une forte personnalité… En 3 mots, comment tu te décrirais ?
Je suis quelqu’un de très énergique, qui aime quand les choses bougent, quand ça vit. J’aime aussi beaucoup être sur des projets différents et relever des challenges. J’ai une démarche assez dynamique, en fait, et je fais toujours les choses avec motivation. Je dirais donc que je suis une personne très enthousiaste. Je suis toujours partante pour une nouvelle aventure ! Je suis aussi opiniâtre, dans le sens où, quand je commence quelque chose, je vais au bout. Je n’aime pas trop la sonorité de ce mot mais je n’en ai pas trouvé d’autre qui me convienne vraiment. Peut-être ‘tenace’ ? Oui, je suis plutôt tenace.
J’ai deux questions « funs » pour toi. La première : si tu étais une super-héroïne, quel pouvoir aimerais-tu posséder ?
Pouvoir lire dans les pensées des gens. Sans le côté voyeur qu’on peut imaginer, bien sûr, mais surtout pour mieux comprendre ce qui se passe dans la tête des gens. Dans mon métier, je passe énormément de temps à reformuler, à m’assurer que mes clients et moi parlons le même langage… et parfois ce n’est pas le cas, on s’aperçoit qu’on n’est pas sur la même longueur d’onde. Ça serait donc magique de pouvoir lire dans les pensées, d’être sûre que les solutions que je propose correspondent à 100 % à ce que mes interlocuteurs ont en tête.
Et la deuxième : À quel personnage symbolique de YDNU t’identifies-tu le plus ?
Déjà, j’ai un problème. Il y a bien plus de personnages masculins que féminins. Bon, j’y ai quand même trouvé mon compte, et j’ai choisi la petite Viking. Je l’adore, parce qu’on voit souvent les Vikings comme des gros barbares ou des pirates barbus. Mais ils étaient aussi des marins, des explorateurs, des commerçants… En faisant quelques recherches, je me suis aussi aperçue qu’ils avaient une société très évoluée, où les femmes avait beaucoup plus de droits que dans d’autres civilisations. Elles pouvaient divorcer, travailler, faire la guerre, gérer la ferme en cas d’absence du mari. Elles incarnaient des figures féminines indépendantes et forte possédant une réelle légitimité, et c’est tout ce que j’aime. Malheureusement, cette légitimité est plutôt difficile à acquérir pour les femmes aujourd’hui, dans le milieu du Consulting et de la gestion de projet. Du coup, la petite viking représente bien mon état d’esprit. De plus, c’est une enfant et, moi, j’ai toujours mon âme d’enfant. Je suis toujours partante pour faire une bêtise ou un truc un peu fou.
C’est une réelle chance que de garder cette âme d’enfant en tant qu’adulte, de garder cet esprit créatif, léger, débridé.
Il ne faut pas oublier qui l’on a été…
Revenons aux choses sérieuses. Peux-tu nous dire ce qui te plaît le plus chez You Don’t Need Us ?
Déjà, j’aime bien son nom. On a pas mal réfléchi pour le trouver… Je trouve qu’il représente une certaine liberté de penser, d’agir, d’exister. À travers YDNU, on apporte une nouvelle manière d’aborder le Conseil auprès des entreprises.
YDNU, c’est aussi une belle aventure humaine, extrêmement enrichissante. C’est une équipe formée par des collaborateurs avec des compétences et des personnalités toutes différentes mais aussi complémentaires, qui permet à chacun de s’enrichir des autres. Une telle équipe donne l’envie d’innover, d’aller plus loin, de changer les choses mais aussi de ne pas être des clones !
Qu’est-ce que tu y changerais ?
Je n’y changerais rien, en tout cas pas de manière fondamentale. Il y a tout de même une chose qui manque à YDNU : comme tous les collaborateurs sont toujours par monts et par vaux, j’aimerais que l’on dégage un peu de temps afin de pouvoir se retrouver ensemble, se poser, se ressourcer, partager nos expériences et nous nourrir des uns des autres. Ça nous permettrait de repartir plus forts et plus riches vers de nouveaux challenges, avec d’autres idées et d’autres manières d’appréhender les choses. C’est tout le cœur de l’intelligence collective. Il faudrait se caler en demi-journée pour faire quelque chose qui sort un peu de l’ordinaire, comme lorsque on était parti à Concarneau en Octobre.
On gagnerait beaucoup à prendre ce temps-là, car la richesse est dans le partage.
As-tu un mot à dire à ceux qui souhaiterais rejoindre YDNU ?
L’une des premières choses qui me vient à l’esprit, c’est ‘Bienvenue à bord’ ! YDNU, c’est un peu comme un bateau qui navigue avec le vent en poupe, donc il faut s’accrocher. On part pour des terres plus ou moins connues, parfois complètement mystérieuses… Mais on vit alors des expériences hors du commun et même si le navire tangue à quelques moments, on sait qu’on arrivera à bon port.
C’est le moment de nous rejoindre.
Pour toi, qui aime les références à la mer et au bateau, que représente ce partenariat avec COMMEUNSEULHOMME ? Une belle initiative ? Une idée folle ? Un pari risqué ? Un pas vers un monde meilleur ?
C’est à la fois une belle initiative, une idée folle, effectivement un pari risqué autant pour eux que pour nous partenaires, et un pas vers un monde meilleur. Il faut un gars comme Éric Bellion pour véhiculer ces idées là (oser la différence, faire confiance, innover sous la contrainte, viser l’harmonie, exulter en groupe, ndlr). C’est en mettant des petites graines un peu partout, chez les partenaires, chez les gens qui suivent l’aventure sur les réseaux sociaux, qu’on arrive à faire pousser de magnifiques initiatives.
Tel COMMEUNSEULHOMME, YDNU essaie de faire les choses différemment. Les principes et valeurs portées par Éric et son équipe nous forcent à réfléchir et ont une certaine résonance chez nous.
Parmi ces cinq valeurs que tu mentionnes, quelle est celle qui te parle le plus ?
C’est pas simple comme question, car toutes ces valeurs me paraissent essentielles. Mais après mure réflexion, je m’identifie beaucoup à « innover grâce à la contrainte ». Je suis assez d’accord avec la manière dont Éric présente ce principe. Il dit qu’il faut interpréter le problème comme une opportunité et non pas comme un obstacle insurmontable. Dans ma vie, j’ai rencontré quelques contraintes inévitables et difficiles à vivre, mais qui se sont finalement avérées être de véritables chances de vivre et travailler autrement et, tout simplement, d’être heureuse. Même si tu te retrouves en face d’un gros obstacle, le premier sentiment que tu ressens est l’impuissance. Tu subis, tu veux t’enfuir ou même te cacher sous terre. Mais dans la vraie vie, tu es souvent obligé de faire face à cet obstacle et, si tu ne peux pas le contourner, il faut alors songer à faire les choses autrement pour mieux le gérer.
Il faut donc garder en tête que ce qui ne nous tue pas peut nous rendre plus fort…
J’ai personnellement choisi de faire de mes blessures une force. Comme on dit, lorsque tu touches le fond tu as deux choix : soit tu restes au fond, soit tu mets un bon coup de talon et tu remontes. Quand tu remontes, tu n’es plus la même personne. Éric le dit bien : quand tu décides de te sortir de la galère, tu découvres des ressources, une force, une énergie insoupçonnée. Puis tu te retournes après et tu te dis ‘wow, j’ai fait ça ? Moi ?’. On découvre du bon au bout du tunnel. Il y a d’ailleurs pleins d’études ou de réflexions philosophiques sur le sujet. C’est Baudelaire qui disait ‘parce que la forme est contraignante, l’idée jaillit plus intense’… Quand tu as des contraintes, tu te dois d’être imaginatif pour t’en sortir. Quand tu es ‘tranquille pépère’ chez toi, tu penses seulement à conserver ce que tu as déjà acquis, tu ne t’imagines jamais que tu peux gagner autre chose. En bref, la contrainte te force à sortir de ta coquille. La contrainte de permet de te recentrer sur l’essentiel lorsque ton esprit se met à vagabonder trop facilement…
Plus concrètement, as-tu une idée de comment les entreprises pourraient appliquer ce principe auprès de leurs collaborateurs ?
Dans le monde du travail, j’ai du mal à imaginer comment des collaborateurs qui sont au même poste depuis des années, installés dans leur routine, peuvent avoir des idées novatrices. Le problème c’est que les entreprises ne permettent pas vraiment aux gens de bouger si facilement, de penser si librement. Ou du moins, elles font un peu semblant… Si elles veulent survivre, il faut qu’elle se mette à contraindre gentiment leurs collaborateurs à changer. Mais pour cela, il faut être dans un climat de confiance et de bienveillance qui valorise la prise de risque, qui rassurent les gens prenant des initiatives. Aujourd’hui, on te challenge avec un bâton, tu peux faire des propositions mais tu n’as pas intérêt à te tromper… Pourtant, une bonne manière d’apprendre est de se tromper. On est encore dans le contrat, dans la sanction de l’erreur, dans la pénalité. Il faut qu’on valorise l’expérience et les réussites plutôt que le grade ou le statut. Je pense qu’il faudrait vraiment pousser cette bienveillance au sein des entreprises et notamment réformer les RH. Il faut donner la possibilité aux collaborateurs d’admettre qu’ils se sont trompés. J’ai vu des entreprises où les gens n’osaient même pas dire qu’il y avait un problème… Il faut donc être dans l’écoute et donner confiance – avec des garde-fous, évidemment. Je n’ai pas vraiment de solutions concrètes pour effectuer tous ces changements, je pense qu’il faut simplement essayer. On n’est jamais sûr de si ça va marcher, mais au moins on avance.
Dernière question : si tu pouvais changer le monde à la manière de COMMEUNSEULHOMME, quel moyen de locomotion utiliserais-tu et quelle(s) valeur(s) porterais-tu avec toi ?
Je choisirais le train. Tout d’abord parce que ce n’est pas l’avion, c’est beaucoup plus écologique. Bon, c’est moins écologique que la marche à pied mais c’est aussi moins fatiguant et plus rapide que ça ou le vélo. J’aime quand ça avance et puis, le train est un moyen de transport qui a du charme et qui nous emmène aussi bien en campagne que dans les cœurs urbains. Il nous permet de réfléchir mais aussi d’échanger avec les gens. L’avantage, c’est que ce n’est pas toi qui conduis, donc tu as une liberté de mouvement qui te permet de croiser les gens dans les couloirs ou à la cafet’… C’est vraiment un joli moyen pour rencontrer d’autres personnes et de vivre à leur rythme et dans leur culture. Si seulement je pouvais faire un tour du monde en train, un peu dans le style de l’Orient Express. Sinon, j’emporterai avec moi ces trois valeurs : le respect de l’autre, l’écoute et la tolérance. Je veux que l’on puisse faire en sorte de discuter et débattre avec les autres malgré nos différences. On est aujourd’hui plongé dans une société individualiste, où les gens sont complètement égocentrés, on a donc vraiment besoin de redorer ces valeurs. Le respect, notamment, est la base de toute relation saine avec l’autre.
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